La désignation de « crise » donnée à la littérature française depuis des années 60 se produit à cause d’une rupture avec une écriture composée « des catégories considérées jusqu’alors comme constitutives du genre romanesque » (Albin 659). Particulièrement dans le domaine du personnage, dans la cohérence descriptive « du réel » et une certitude basée sur des recherches approfondies de l’auteur, on constate cette rupture. Opposés qu’ils sont à un contrôle narratif et le je tout-puissant du narrateur ou les personnages qui aboutit à une « condition [dans laquelle, l’auteur-narrateur produit] non seulement du vraisemblable, mais du véridique » 1), la rupture menée par les membres de ce Nouveau Roman s’écartent des ses principes. Ils entreprennent une recherche dans le but de produire un travail plus au profit d’une exploration détaillée du processus de l’écriture même, sans recourir aux portraits unitaires et stables et censé être bien recherchés de l’intrigue d’un roman. Une analyse partant d’ici fait le parcours du début de cette crise et trace les développements successifs jusqu’à l’écriture plus actuelle afin d’évaluer à quelle point le constat d’une crise est légitime.